Médée de La Péruse (imp. ca 1555)

En cours d’édition par Nina Hugot et Zoé Schweitzer
S’inspirant à la fois d’Euripide et de Sénèque, Jean Bastier de La Péruse (1529-1554) compose la première tragédie française consacrée au mythe de Médée, qui est imprimée de façon posthume en 1555 après la mort précoce de l’auteur. Dans cette pièce, le public observe les effets mortifères de la jalousie, qui conduisent Médée à assassiner le roi et sa fille, mais aussi ses propres enfants, sous les yeux de leur père, Jason, et du public.

La Soltane de Gabriel Bounin (imp. 1561)

En cours de transcription par Céline Fournial et ses étudiant.es
Imprimée en 1561 chez Guillaume Morel, la tragédie La Soltane de Gabriel Bounin est la première tragédie à sujet oriental imprimée en France. Elle met en scène un événement historique qui a eu lieu quelques années auparavant : le sultan Soliman fait assassiner son fils Mustapha, parce que Rose (Roxane), la favorite du Sultan, souhaite placer ses propres fils dans la ligne de succession et accuse donc faussement Mustapha de fomenter une conspiration contre son père.

La Tragédie du sac de Cabrières (Anonyme, ca 1566-1568)

En cours d’édition par Charles-Louis Morand-Métivier
Cette tragédie anonyme et restée manuscrite daterait des années 1566-1568. Elle met en scène, depuis un point de vue protestant, le massacre de civils qui a eu lieu en 1545 à Cabrières d’Avignon : assiégés par les Catholiques, les Vaudois sont victimes d’une ruse de ces derniers prétendant vouloir marquer une trêve, ils ouvrent les portes de la ville et sont alors massacrés.

Panthée de Caye Jules Guersens (imp. 1571)

En cours d'édition. Transcription et modernisation réalisée par les étudiant.es de master 1 Littératures et médiations de Metz (promotion 2023-2024)
Relecture et édition en cours par Sandrine Berrégard Dans cette tragédie « mise en ordre » par Caye Jules de Guersens, dont le sujet lui aurait été donné par Madeleine Neveu, le dramaturge se concentre sur un épisode de l’histoire de Cyrus, celui au cours de laquelle Panthée, courtisée par plusieurs hommes qui veulent la sauver de sa condition de captive, reste fidèle à son époux, jusque dans la mort.

Le Mistere de Sainct Etienne de Nicolas Loupvent (rep. 1548, manuscrit)

En cours d’édition par Mario Longtin et Clément Saliou
Ce mystère retrace l’histoire de Saint Étienne, patron de Saint-Mihiel (où la pièce a été écrite et représentée), depuis son élection en tant que Pape jusqu’à son martyr par l’Empereur romain.

Eugène d’Étienne Jodelle (rep. 1553 – imp. 1574)

En cours d’édition par Jérémy Sagnier
Première comédie originale en langue française, jouée devant le roi en 1553 avec sa consoeur tragique, Cleopatre captive, Eugène met en scène les tribulations d’un abbé, Eugène, amoureux d’Alix, une femme mariée qui n’entend rester fidèle ni à son mari, ni à son amant. Le retour de la guerre Florimond, ancien amant d’Alix, dont Hélène, sœur de l’abbé, est amoureuse, oblige toute la communauté à revoir ses petits arrangements.

Lucrece de Nicolas Filleul (imp. 1566)

Mémoire-édition en cours par Pascal Macquet (Université de Lorraine)
Dans cette tragédie représentée devant Catherine de Médicis et Charles IX et imprimée en 1566, Nicolas Filleul met en scène le viol de Lucrèce et ses conséquences, sur la jeune femme et sur le pouvoir.

Holoferne d’Adrien d’Amboise (1580)

Mémoire-édition en cours par Lucile Boissonneau (Université Paris-Sorbonne)
Dans cette tragédie à sujet biblique imprimée en 1580, Adrien d’Amboise met en scène la révolte de Judith contre le tyran Holoferne.

Clytemnestre de Pierre Matthieu (imp. 1589)

En cours de modernisation et de balisage par Nina Hugot
Dans cette tragédie qu’il décrit comme une œuvre de jeunesse, Pierre Matthieu réécrit l’Agamemnon de Sénèque au prisme d’autres textes contemporains, notamment Hippolyte de Garnier, pour mettre en scène les effets délétères des passions sur le pouvoir en place. Ici, Agamemnon est tué par Egisthe, l’amant de sa femme Clytemnestre, et Matthieu redessine les contours de ce régicide.

Les Escolliers de François Perrin (imp. 1589)

En cours de transcription par les étudiant.es de L3 de Lettres Modernes de l’Université de Lorraine (Metz, Nina Hugot)
Cette comédie, qui propose une représentation assez singulière du monde étudiant du XVIe siècle, met en scène les destins croisés de Corbon, étudiant pauvre qui clame son amour pour les lettres et veut s’y consacrer entièrement, et de Sobrin, étudiant aisé qui ne veut se consacrer qu’à son amour pour Grassette, laquelle, bien sûr, aime Corbon…